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La Médiation familiale
La séparation - le conflit - la rupture

Nous nous trouvons confrontés à l’aboutissement d’une évolution des mœurs qui a transformé la structure familiale traditionnelle. Si aujourd’hui, la séparation, le divorce apparaissent bien souvent, dans les mœurs comme étant "normalisés", l’acte en lui-même ne doit absolument pas être banalisé.

Ne pas banaliser ce qui semble être normalisé.

Aujourd’hui, ainsi que le dit Claire denis dans son livre "la médiatrice et le conflit familial", "nous manquons de références et de repères pour penser le couple, la famille sous ses formes nouvelles et multiples et l’espace de Médiation peut être un lieu pour repenser et recréer des repères."

La séparation, le divorce devraient, en soi, permettre de retrouver une forme de paix après une forme "d’échec" vécu par le couple. Or, elle engendre de nombreuses difficultés qu’il s’agit de ne pas sous estimer : la situation des enfants dont il s’agit de limiter les stigmates, les sacrifices auxquels se confronte la famille monoparentale, le fait de devoir faire face - dorénavant seul - à la vie professionnelle et quotidienne, accepter la solitude, subir une précarité financière, …

La vie est une succession de passages. La séparation est une situation de déséquilibre temporaire amenant à un passage. Parfois, la souffrance, plutôt que d’être un passage, devient un état dans lequel on s’installe. Toutes les blessures, les déceptions accumulées dans le passé rendent le présent invivable. Certaines personnes restent parfois accrochées à cette souffrance ou cette colère qui devient le seul lien restant de la relation perdue.

Quelque soit la manière dont elle est vécue, une séparation génère les mêmes processus psychologiques qu’un décès. Un véritable deuil est à faire : celui de la relation idéalisée, celui de la famille idéale. Assister à l’écroulement de ses repères que l’on espérait stables et solides, à l’effondrement de ce que l’on avait construit et d’un avenir que l’on avait projeté, devenir étranger à quelqu’un avec qui l’on a vécu, fondé une famille, que l’on a profondément aimé peut engendrer un profond désespoir et faire basculer la vie d’une personne, faisant parfois flancher son entier équilibre.

Dans la séparation, les sentiments et sensations restent souvent très floues : les personnes sont mal, désemparées, angoissées. L’angoisse, la peur sont entremêlées de colère et de tristesse. De quelle peur s’agit-il ? Peur de la séparation nous renvoyant à notre enfance ? peur de rencontrer une situation nouvelle provoquant une confrontation avec cet autre qui devient étranger ? peur de la confusion et du déséquilibre qui vont s’en suivre ? C’est le sentiment d’inconnu, d’insécurité qui entoure le conflit qui enferme souvent les personnes dans une situation dont elles ne savent parfois pas comment sortir.

La Médiation : Un temps et un lieu, une parenthèse pour effectuer un passage, une alternative à la voie contentieuse, une opportunité de garder la maîtrise de sa vie.

La médiation familiale est un mode de résolution des conflits familiaux par lequel le médiateur aide les parties à reprendre le dialogue, en toute confidentialité, en vue de trouver un accord mutuel qui respectera leurs besoins respectifs et ceux de leurs enfants.

Elle s’adresse tant aux couples mariés qu’aux couples non mariés vivant en cohabitation légale ou en union libre. Elle peut intervenir dans le cadre d’un conflit, d’une séparation ou d’un divorce ou, en dehors de tout conflit, pour tenter de rétablir une communication inexistante.

Elle peut intervenir dans le cadre d’une démarche volontaire  extrajudiciaire (par exemple à l’issue d’une thérapie de couple qui a "échoué" et mené au constat de la fin du couple) ou dans le cadre d’une procédure judiciaire déjà entamée devant un tribunal.

La médiation offre un autre cadre que le cadre judiciaire. Elle offre l’opportunité de prendre le temps d’effectuer ce passage difficile. Les personnes peuvent recourir au processus de médiation à n’importe quel stade : de manière volontaire, en dehors d’une procédure judiciaire, dans le cadre d’une procédure judiciaire ou postérieurement à cette procédure.

Le médiateur n’est pas un juge ni un arbitre: il doit rester neutre en ce sens qu’il ne sert à rien de vouloir le convaincre, attaquer, défendre ou plaider. La médiation s’apparente à une négociation facilitée par un tiers, dans une logique "gagnant – gagnant" , axée sur les intérêts des parties et ce qui est réellement important pour elles.

La médiation permet de rendre de l’autonomie aux parties et de garder la maîtrise de leur existence. Si elles parviennent à un accord, "l’’accord tient lieu de loi à ceux qui l’ont fait". Dès sa signature, cet accord doit être respecté par les personnes et être exécuté de bonne foi. Cet accord peut être homologué par le Tribunal et par là, est rendu exécutoire puisqu’il a "valeur de jugement ".

Quant bien même, à l’issue du processus de médiation, aucun accord global ou partiel n’a pu aboutir, il s’agit de garder à l’esprit que le chemin parcouru compte également. Le médiateur sert de "relai de communication". Un des buts de la rencontre de médiation est notamment de parvenir à l’inter-compréhension.

Ainsi, quelque soit le stade auquel les personnes entreprennent une médiation (en dehors d’une procédure judiciaire ou dans le cadre d’une procédure), la médiation offre aux personnes une "parenthèse" pour déposer leur souffrance, pour exprimer leurs besoins insatisfaits et leurs intérêts. Il s’agit de permettre à chacun de s’exprimer quant à son vécu, d’exprimer ses frustrations, ses émotions. Le médiateur va ainsi tenter de "redonner du mouvement" dans des positions qui sont figées ou qui se sont rigidifiées avec le temps.

Chacun, inconsciemment, au delà de la demande faite au médiateur, vient chercher une reconnaissance, sans vraiment savoir laquelle. L’objectif immédiat du médiateur est d’aider les personnes en conflit à trouver par elles-mêmes, un apaisement, voire une solution à leur problème.

La Médiation offre donc une chance de "rétablir une circulation de la parole", de maintenir une forme de communication, cela étant d’autant plus important dans les matières familiales où elle devra impérativement perdurer dans l’intérêt et pour l’épanouissement de l’enfant.

Sujets que l’on peut aborder dans le cadre de la médiation familiale

Une séparation provisoire ou définitive, les modalités d’une divorce, une mésentente dans le cadre d’un couple déjà séparé ou divorcé, une mésentente entre des membres d’une famille, ...

Avec pour sujets énoncés de manière non exhaustive :

L’Autorité parentale

Les résidences séparées

La communication

Le choix de l’école

L’hébergement des enfants (hébergement principal - hébergement alterné)

Les cas particuliers des enfants en bas âge

Les contributions alimentaires

Les frais extraordinaires : notion, détermination des dits frais

La charges fiscales

Les "besoins de l’enfant " et "Coût de l’enfant "

Le secours alimentaire

La question de la séparation et du divorce

Le rétablissement des contacts parent - enfant

La pension alimentaire après divorce

Le droit de visite des grands-parents

Les questions liées à la liquidation du régime matrimonial

Les biens, le partage du mobilier

Avantages de la médiation familiale

Il s’agit d’un processus permettant de garder la "maîtrise de son existence" avec des solutions "sur mesure", personnalisées, construites par les personnes elles-mêmes et non pas imposées par un tiers dans le cadre d’une procédure aboutissant à un gagnant et un perdant.

Il s’agit d’un processus :

tenant compte des besoins, des valeurs, des intérêts de chaque personne.

prenant en considération le stade auquel chaque membre du couple se trouve quant à la décision de se séparer et donc tenant compte du rythme de chacun dans le cadre du processus.

au terme duquel la relation est préservée et la communication est encouragée.

volontaire où les personnes ont la totale liberté de débuter, de suspendre ou de mettre un terme au processus de médiation, et ce, à tout moment.

plus efficace, plus rapide et moins couteux que la voie contentieuse.

absolument confidentiel où les parties peuvent s’exprimer en toute liberté, dans un cadre sécurisant.

au terme duquel peut être signé un accord reprenant les engagements des personnes pouvant être homologué par un juge.