Formation permanente et actualités.
Une obligation pour rester agréé par la Commission fédérale de médiation
Si les juristes sont présumés "qualifiés" en matière juridique, la Commission reconnaît également à d'autres précieux médiateurs non juristes leur haute qualification, acquise par l’expérience notamment mais surtout, par leur "affinité", "leur familiarité" avec la matière concernée et traitée. Avec plus de 350 médiateurs agréés, les avocats constituent, il est vrai, la profession la plus représentée mais sont également actifs, les psychologues ou psychothérapeutes, les assistants-sociaux, les notaires, … La liste des autres professions est exhaustivement détaillée par la Commission Fédérale de médiation.
Il est impératif que les exigences de qualité et de formation soient maintenues pour asseoir et garantir la crédibilité de la profession de médiateur, aux yeux de la population et des justiciables mais également aux yeux des différents intervenants et acteurs du monde judiciaire, susceptibles de préconiser le recours aux modes alternatifs de règlement de conflits
Pour exercer la profession de médiateur, il est donc indispensable de maintenir ses compétences continuellement à jour. Le médiateur actif, pratiquant effectivement la médiation ressentira très vite mais également tout au long de sa carrière, le besoin de supervision et de formation complémentaire.
Afin de conserver son titre de médiateur "agréé", il lui est demandé de suivre une formation permanente. Le médiateur doit donc rentrer auprès de la Commission Fédérale, tous les deux ans, un dossier mentionnant les formations suivies et les attestations obtenues pour un total de 18 heures.
Mais pas que … !!!
1.Organisation de groupes d’intervision et/ou de supervision.
Chaque situation portée en médiation est unique. Ainsi, les capacités d’écoute et d’adaptation du médiateur sont un prérequis indéniable. Penser que s’appuyer sur des techniques apprises suffit pour exercer la profession de médiateur est un leurre… L’exercice de la médiation impose tant un "savoir-faire" qu’un "savoir être".
Il ne faut pas perdre de vue que "L’intervenant fait partie du système et participe à la co-construction de la réalité du système". Gregory Bateson parle d’observateur participant. Sa présence influence le système qui l’influence en retour.
Il est impératif que l’intervenant se soit mis au travail, soit à l’écoute de lui-même pour se rendre compte de ses propres représentations, présupposés, croyances, afin d’être ouvert à l’autre. En d’autres termes, prendre conscience de ses résonances ( M Elkaim) est fondamental dans l’exercice de la thérapie mais également en notre qualité de médiateur familial. "Tant qu’il n’aura pas pris conscience à quel point ses propres représentations conditionnent sa façon de voir les choses, l’intervenant risque de rester bloqué dans une seule vision du monde possible. N’arrivant pas à changer sa vision, il sera bien incapable d’aider les autres à en changer…"
Par ailleurs, dans des situations hautement conflictuelles, par exemple, certains intervenants ne savent pas comment se protéger du poids de l'engagement excessif et se laissent happer, par certaines familles dans des enjeux de triangulation.
C’est précisément l’inattendu de la rencontre, ce qu’elle nous amène en termes de questionnements, le fait d’oser s’engager dans la relation ou le fait d’oser amener ses doutes, ses questionnements, ses inquiétudes qui remplit d’un autre type de savoir, plus personnel et identitaire nécessitant de se mettre à l’épreuve de qui l’on est.
Enfin, "accompagner quelqu'un ne consiste pas à le porter sur ses épaules mais à lui apprendre à se servir de ses ailes" Sophie Alandry. Il s’agit de faire confiance aux compétences de nos clients et dès lors de les accompagner vers le changement, en remobilisant leurs ressources.
Les espaces de réflexion que représentent l’intervision et la supervision sont ainsi fondamentaux pour avancer dans l’exercice de cette profession. Au-delà du savoir technique, il s’agit d’un autre type de savoir qu’est le "savoir d’expérience". Ainsi que le met en évidence Jacques Beaujean, "Je m’aide de ce qui a été appris, ce qui m’a fait évoluer. Je constate en quoi le dossier m’invite à me poser de nouvelles questions. Lorsque je me sens envahi par une forme d’inconfort, je dois pouvoir accéder à mes résonances et pouvoir en faire quelque chose. Lorsque je suis confrontée à un blocage, une difficulté nouvelle ou situation inconnue, encore jamais rencontrée, chaque nouvelle situation rencontrée élaborée et réfléchie me permet de remplir d’avantage mon savoir d’expérience".
Organisation à la demande (Groupe de 6 personnes maximum)
Informations et contact :
Email: svrancken@parenthese-mediation.be
Tél: +32 (0)495 34 12 19
2.Organisation de séminaires de sensibilisation à l’approche systémique intervenant dans le cadre de la formation permanente.
L’approche classique de la médiation où le médiateur tient un rôle davantage directif - consistant par la reformulation, à aller chercher derrière les positions des parties les intérêts et les besoins ne permet pas toujours, à elle seule, d’aider ces dernières à appréhender différemment leur situation conflictuelle.
Une approche alternative est d’inviter le médiateur à se centrer davantage sur le processus que sur un objectif à atteindre, selon une approche non directive, permettant aux parties de mobiliser leurs ressources afin de sortir d’une logique de rapport de force et retrouver leur liberté de décision.
En ce sens, le médiateur doit avoir lui-même conscience de ses représentations afin d’éviter d’enfermer les parties dans sa propre perception de la réalité, en risquant de leur indiquer la sortie du conflit qui lui paraitrait la plus acceptable à ses yeux. L’approche systémique apparaît pertinente dans le cadre de la pratique de la médiation et est de nature à apporter un éclairage et un souffle nouveau au médiateur.
Ces séminaires ouvrent des espaces de réflexion de diverses manières :
Au départ de situations concrètes de médiation relevant de la pratique de chacun des participants, présentées sous forme de vignettes, de jeux de rôles ou au départ de lectures communes seront amenées des notions systémiques telles que celles de systèmes, de complexité, de circularité, de contexte, de constructivisme… Seront par ailleurs abordés des thèmes récurrents en médiation tels que les loyautés, la différenciation, l’individuation, la parentification, les frontières, les alliances…
L’échange entre les participants sera activé sous l’angle d’un questionnement quant à la capacité de l’intervenant à mobiliser les ressources des personnes qui le consultent, afin de sortir des débats "du vrai et du faux", de "un a tort, l’autre a raison", pour s’intéresser d’avantage à l’interaction dans son ensemble. La démarche sera de pouvoir donner une perspective systémique aux difficultés auxquelles sont confrontées les personnes en conflit ou vivant une situation de séparation en réinscrivant leur situation dans un contexte plus large, dans une trame narrative, en leur permettant d’avoir accès à leur histoire familiale ou conjugale, en interrogeant les schémas interactionnels, les escalades symétriques, les blocages communicationnels, les répétitions dans lesquelles elles sont enfermées, en explorant d’avantage le contexte relationnel et intergénérationnel, en s’intéressant aux loyautés, mythes et modèles des familles d’origine.
Les séminaires viseront à mettre au travail chaque participant en lui permettant de mettre son histoire propre en perspective avec l’histoire des personnes rencontrées, en s’interrogeant par rapport à lui-même, à ses représentations, ses résonances et ses propres façons d’appréhender le conflit. Seront ainsi questionnés la place, le rôle, la fonction du médiateur, dans la rencontre avec les personnes qui le consultent et sa capacité à exercer sa multi-partialité. Seront abordés les notions de juste distance, de savoir d’expérience, de frontière entre thérapie et médiation, cela étant de nature à clarifier d’avantage les contours et limites du cadre d’intervention du médiateur et dès lors, favoriser son propre confort dans l’exercice de sa pratique.
Un cycle de formation de deux ans (2023-2025) agréée par la commission fédérale de médiation vient de se terminer.
Organisation à la demande (groupe de 10 personnes maximum)
Informations et contact :
Email: svrancken@parenthese-mediation.be
Tél: +32 (0)495 34 12 19
3.Organisation d’après-midi d’échanges autour de la médiation.
"10 ans de Parenthèse Médiation"
Le 16 janvier 2025 de 13h30 à 17H30 au Musée de la Boverie de Liège.
Imprégnée par l’importance à accorder à la pluridisciplinarité et la complémentarité afin de permettre aux personnes de trouver leur propre chemin en vue de traverser le conflit ou la séparation et convaincue que d’avantage de ponts, d’interactions, de connexions doivent exister entre les professionnels et qu’un regard systémique incluant un travail en réseau est une richesse, stéphanie Vrancken médiatrice agréée en matière familiale réunira à l’occasion des 10 ans de Parenthèse Médiation des orateurs issus de différentes disciplines (barreau, magistrature, thérapie et médiation) afin d’échanger, dans le cadre de deux panels successifs, sur deux thèmes centraux auxquels sont confrontés tout professionnel intervenant auprès des familles.
Cela permettra de mettre en évidence l’importance de favoriser les regards croisés permettant de continuer à réfléchir sur nos pratiques, en vue d’offrir une intervention d’avantage adaptée et opportune aux familles confrontées à une crise de quelque nature qu’elle soit …
Télécharger le programme
Email: svrancken@parenthese-mediation.be
Tél: +32 (0)495 34 12 19
4.Organisation de modules sur diverses thématiques en lien avec la pratique de la médiation dans le cadre de la formation permanente
Des informations sur l’organisation de cet évènement seront communiquées prochainement.
Informations et contact :
Email: svrancken@parenthese-mediation.be
Tél: +32 (0)495 34 12 19


